Le parcours au Défi Même jeu du club cycliste Espoirs de Laval
Le club cycliste Espoirs Laval a commencé son parcours au sein du programme Défi Même jeu – développé par Femmes et sport au Canada grâce à l’appui de la Fondation Bon départ de Canadian Tire (Bon départ) – avec l’idée d’obtenir la parité dans ses rangs. Depuis un certain nombre d’années, le club s’investit à trouver des solutions pour recruter plus de filles et de femmes. Toutefois, après avoir connu quelques succès initiaux, ils étaient, depuis un moment, dans une période de stagnation. « En participant au Défi Même jeu, nous voulions brasser nos idées afin de voir comment nous pouvions faire mieux, » explique le directeur général du Club, Nicolas Masbourian.
Un pas de recul pour mieux avancer
Grâce aux méthodes d’apprentissages proposées par le Défi Même jeu, soient des séances d’échanges en groupe, l’utilisation d’une plateforme de contenu en ligne et des suivis-conseils individuels, son équipe a tout de suite remarqué qu’elle devait peut-être revoir son objectif de départ. « Ce programme nous a obligés à faire une réflexion en profondeur puisque nous étions portés par le désir d’avancer entre chaque séance et de tirer profit des concepts présentés. Nous avons, entre autres, organisé un comité de discussion avec plusieurs filles femmes et hommes (coach d’un groupe féminin, père d’une athlète, etc.) de notre club pour élargir notre horizon. Grâce à la rétroaction obtenue, nous avons plutôt choisi de concentrer nos efforts sur l’amélioration de la qualité de l’expérience de nos membres actuelles, » souligne Nicolas.
Le souhait des participantes : plus de flexibilité
Cet exercice a permis aux Espoirs de Laval de valider leurs valeurs et orientations, renforçant ainsi leur confiance en leur approche. « Ce qui nous manquait, c’est un meilleur alignement avec certains de nos messages. Par exemple, nous favorisons un encadrement de nos athlètes basé sur les besoins de chacun·e. Toutefois, notre contexte de pratique actuel où les athlètes sont regroupés en fonction de l’âge ne permet pas une si grande flexibilité à cet égard. Les groupes d’entraînements ont ainsi des objectifs trop rigides qui ne permettent pas réellement l’autodétermination des membres. » Nos athlètes féminines, surtout à l’adolescence et au début de l’âge adulte, ont un vaste éventail d’objectifs dans leur participation sportive et elles aimeraient avoir la chance de moduler cet objectif lors de chaque séance d’entraînement. Ça complexifie évidemment la gestion de nos groupes dans la mise en pratique, mais nous avons la volonté d’essayer d’aller vers ce mode d’encadrement moins rigide et plus adapté aux besoins exprimés par nos athlètes, » partage avec enthousiasme le directeur général d’Espoirs Laval.
Ce changement fait partie du plan d’action que l’organisation rédige actuellement dans le cadre de sa participation au Défi Même jeu. Bien que cela implique une phase d’ajustement et des essais-erreurs, le club est convaincu qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction pour offrir une expérience enrichissante et adaptée à ses athlètes féminines.
Des impacts à court et à moyen terme
« Nous avions déjà une culture de collecte de données à l’interne, mais le fait de prendre un moment pour parler à nos membres a vraiment été bénéfique puisque plusieurs idées retenues dans notre plan d’action n’étaient pas dans nos pistes de solutions préalables. De plus, le fait qu’ils.elles se soient engagé.es dans ce processus de réflexion avec nous, fait que nous nous sentons redevables. Nous avons ainsi un grand désir de leur communiquer les avancées du projet, c’est très positif, » conclut Nicolas.
Cendrine Browne, conseillère aux programmes chez Égale Action et facilitatrice de groupe dans le cadre du Défi Même jeu a accompagné le Club Espoirs Laval tout au long de leur parcours et elle tenait à souligné ceci : « leur engagement envers leur projet a été une source d’inspiration pour de nombreux membres de la cohorte, moi y compris. L’évolution remarquable qu’ils ont réalisée, au cours des six derniers mois, témoigne de leur engagement envers l’avancement des filles et des femmes dans leur sport. La réflexion qu’ils ont eue et les nouvelles orientations qui y sont attachées offrent un bel exemple à suivre pour toutes les organisations désireuses de cheminer dans cette direction. »
Le plan d’action généré par leur participation au Défi Même jeu sera un levier pour la rétention de leurs membres féminines actuelles et pourra, par le bouche-à-oreille de celles-ci envers leurs pairs, également jouer un rôle dans le recrutement de nouvelles adeptes de sports cyclistes, et ce, de manière organique.