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C’est curieusement en 1900, à Paris, que les femmes ont été autorisées à participer pour la première fois aux Jeux Olympiques, bien qu’elles ne représentaient que 2% des athlètes, soit 22 femmes sur 975 hommes. Lors de cette édition, deux sports affichent des événements réservés uniquement aux femmes. Savez-vous lesquels ? Le tennis et le golf.* 

La participation des femmes :  « inintéressante et inesthétique… » 

Le chemin vers l’égalité entre les hommes et les femmes aux Olympiques n’est pas un long fleuve tranquille. Malgré des avancées marquées, les femmes ont dû faire face à de nombreux préjugés et obstacles. Le sport féminin était souvent associé à une perte de féminité, à une silhouette jugée peu esthétique, car trop musclée, voire une atteinte à la fertilité. Ce n’est que progressivement que les femmes ont réussi à gagner leur place aux JO.

Les Jeux mondiaux féminins 

Devant ces enjeux qui les empêchent de compétitionner, les femmes du milieu sportif organisent plusieurs rencontres sportives internationales. En 1921, les Championnats Olympiques féminins ont été créés et ont rencontré un vif succès. Cependant, à la suite des protestations du Comité International Olympique, ces championnats ont été renommés les Jeux mondiaux féminins.

Sous l’instigation d’Alice Milliat, une championne d’aviron française connue pour son militantisme en faveur du sport féminin, un conflit s’est engagé avec le CIO, qui décide finalement d’introduire cinq épreuves féminines d’athlétisme aux Jeux Olympiques d’Amsterdam en 1928, marquant ainsi un tournant historique pour la participation des femmes aux JO.

« Au stade, cet après-midi, la grande nouveauté, bien sûr, ç’a été… l’intrusion des femmes. » pouvait-on lire en 1928 dans le Journal des débats, un journal français. Par l’utilisation du mot « intrusion », on comprend que les femmes ne sont que tolérées aux JO, et non pas valorisées et acceptées.

En rafale, quelques moments marquants :

  • En 1896 : les premiers Jeux Olympiques modernes, organisés par Pierre de Coubertin, excluent totalement les femmes de la compétition.
  • En 1991, tout nouveau sport souhaitant intégrer le programme olympique doit inclure des compétitions féminines.
  • En 1996, la Charte olympique a été modifiée pour inclure une obligation de promouvoir l’avancement des femmes en sport et aux JO.
  • En 2012, à Londres, les femmes peuvent désormais concourir dans tous les sports au programme (sauf l’épreuve de lutte gréco-romaine).

Enfin, il est impossible de passer sous silence qu’il s’agit de l’aboutissement de longues années de lutte pour plusieurs femmes qui ont tenu à bout de bras le rêve olympique au féminin. Parmi plusieurs femmes au parcours épatant, nous soulignons l’apport exceptionnel de la Canadienne et Québécoise d’adoption Myrtle Cook, qui a remporté la médaille d’or au relais 4×100 mètres aux Jeux Olympiques d’Amsterdam en 1928, en plus de s’impliquer par la suite activement dans le sport féminin et le sport féminin olympique. Pendant plusieurs décennies, elle écrit sa chronique dans le Montreal Daily Star, « In the Women’s Sport Spotlight », couvrant non seulement les exploits des femmes dans l’arène sportive, mais exigeant leur pleine participation dans tous les secteurs, dont les comités de direction, là où se prennent les décisions importantes. 

Ces premiers Jeux Olympiques paritaires, ce sont à des femmes comme elles que nous les devons.

 

*La voile, le croquet et l’équitation ouvrent leurs portes à la participation d’athlètes féminines également.