SITE EN CONSTRUCTION - Nous travaillons actuellement sur notre site web pour vous offrir une expérience optimale

Il est important de se réjouir de ces premiers Jeux Olympiques paritaires, sans pour autant perdre de vue que tout n’est pas gagné en matière d’égalité.

D’une part, bien que le CIO ait clairement déclaré vouloir maintenir cette parité, il sera important de rester vigilant·e·s pour s’assurer que ce soit le cas. À cet égard, est-ce que les prochains Jeux Olympiques d’hiver seront paritaires ? L’organisation de l’événement en sol italien met actuellement en œuvre sa stratégie en ce sens.

Une parité ciblée 

De plus, il faut dire que la parité dont on parle est celle des athlètes ; celle de la participation sportive. Nous savons que chez les entraineur·es et le personnel qui encadre les athlètes – plus nombreux que les athlètes elleux-mêmes – cette parité n’est pas atteinte :

EN CHIFFRES – Lors des JO de Tokyo en 2021, on retrouvait 32% d’officielles et 13% d’entraineures. Lors des JO de Beijing en 2022, 38% d’officielles et 10% d’entraineures  (Women in the Olympic Movement 2024).

Lors des derniers JO de 2022, les femmes ne représentaient que 10% du personnel d’entraînement. Ce débalancement n’est pas une surprise. En effet, au Québec, les femmes occupent moins du tiers des postes d’entraineur·es (Lab PROFEMS, 2024). À cet égard, afin d’avoir un sport réellement équitable, le travail qui a été fait pour en venir à la parité chez les athlètes doit être également déployé à tous les postes : entraineur·es, arbitres, haute direction des fédérations internationales, etc.

Une perspective intersectionnelle 

Les femmes ne forment pas un bloc homogène : elles ont des parcours uniques et certaines ont dû traverser davantage de défis pour atteindre ou maintenir un parcours sportif de très haut niveau. Dans une carrière sportive, par exemple, les barrières socio-économiques ainsi que celles liées aux limitations fonctionnelles créent une forme d’adversité. Aussi, nous pouvons penser aux obstacles spécifiques que vivent les femmes racisées ou issues de la diversité sexuelle et de genre, notamment chez les femmes trans qui sont l’objet de moult discriminations dans l’univers sportif. Enfin, la grossesse, puis la maternité créent des défis physiologiques et organisationnels d’importance chez les athlètes. Sur la scène internationale comme nationale ou encore, provinciale, il faut prendre en compte ces freins ou ces obstacles à la pratique sportive.

Un regard intersectionnel est particulièrement intéressant pour comprendre les croisements des oppressions vécues et imaginer des façons de stimuler l’équité pour toutes les femmes, aussi diverses soient-elles.