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« [L]e véritable héros olympique est […] l’adulte mâle individuel. […] Une olympiade femelle serait impensable, impraticable, inintéressante, inesthétique et incorrecte »

–          Pierre de Coubertin, tiré de Bohuon, 2012, p.40

À lire cette citation du baron de Coubertin, à qui l’on attribue le titre de « père des Olympiques modernes », on se dit qu’il doit se retourner dans sa tombe à l’aube des Jeux Olympiques de Paris qui marquent une première historique : la parité hommes-femmes chez les athlètes. Outre un pied de nez à celleux qui ne croient pas encore en la valeur du sport féminin, il s’agit surtout d’une avancée notable sur le plan des représentations des femmes.

Les Jeux Olympiques : une vitrine mondiale de taille 

On le sait, les femmes sont sous-représentées dans les contenus médiatiques sportifs, et ce autant aux États-Unis (Cookie et al., 2021) qu’au Canada (St-Pierre, à paraître). La barre des 10% de contenu sur les sportives est rarement atteinte, tous médias confondus. Or, les JO offrent une incroyable vitrine aux athlètes féminines. Pendant deux semaines, devant des milliards de téléspectateur·rices, elles seront partout, et à parts égales avec leurs homologues masculins dans presque toutes les disciplines.

Saviez-vous qu’environ 71% des adultes de 25 à 54 ont regardé les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 sur des plateformes de télévision francophones et anglophones au Canada ?*

Il s’agit en effet d’un puissant message que celui qu’offrent les JO en tant que diffusion à grand déploiement. Les jeunes filles du monde entier pourront se reconnaître à l’écran et encourager de grandes athlètes qui pratiquent l’escrime, la gymnastique, la natation, le waterpolo, l’athlétisme, l’escalade et bien plus encore. Elles peuvent, elles aussi, tout faire, comme A’Ja Wilson dont l’équipe a gagné une médaille d’or aux JO de 2021 en basketball, Marta Vieira Da Silva qui a mené son équipe de soccer à deux médailles olympiques d’argent, Rayssa Leal, skateuse et plus jeune médaillée olympique brésilienne ou Nadia Comaneci, la première gymnaste à avoir réussi une note parfaite de 10 lors des Jeux de Montréal en 1976.

Les épreuves mixtes : un moyen de favoriser l’équité des genres au sein de la compétition ?

En plus de l’aspect médiatique, on remarque depuis déjà quelques années l’arrivée de nouvelles épreuves mixtes, une tendance qui se poursuit aux Jeux Olympiques de Paris. Si aux dernières Olympiques d’hiver nous avons connu des épreuves mixtes entres autres en biathlon, en ski alpin, en patinage artistique, en curling et en ski acrobatique, Paris 2024 nous offrent un spectacle mixte dans quelques disciplines, telles qu’en judo, en triathlon, en voile et en skeet.

Permettre aux hommes et aux femmes de se côtoyer dans des épreuves, de compétitionner ensemble dans une même équipe ou en duo est susceptible de déconstruire, entre autres, des stéréotypes de genre fortement ancrés dans nos sociétés, qui sous-entendent que les femmes sont systématiquement moins aptes à la pratique sportive que les hommes. 

Cela participe en outre à combattre les stéréotypes de genre et l’organisation genrée du sport, car oui, certain·es croient encore qu’il y a des « sports de gars » et des « sports de filles ».

Voilà donc de belles inspirations que de voir des femmes comme la boxeuse canadienne Tammara Thibeault combattre avec fougue ou l’équipe nationale féminine de hockey sur gazon du Canada s’entraîner avec détermination!

 

*Statistique de Radio-Canada